Chacun a ses repères ici, son cocon
Sa coquille dans nos blocks on s’acoquine
Cherche le respect qu’on consacre au king
Y’en a qui cherchent à l’avenue Montaigne, dans les revues mondaines
A croire qu’leur revenu montait, mensonge monumentesque
Sur la table, un écran cristaux liquide, tu t’renseignes
Dans le tiroir du tranxène et des anxiolytiques
Un destin sain qui copule avec un pornographe
Une souffrance sous un beau pull avec un polo Ralph
(Son refuge, ouais, elle s’cache derrière des sappes)
Il a une console, une manette à 16 ans, un jeu d’terroriste
On croit qu’il s’extériorise mais cache un mal être incessant
C’est un jeune qui s’demande :
« Pourquoi tant d’crises de manque ? »
Tout à porter de main, enfant gâté mais qui vit tristement
Merde celui ci, moi j’crois pas qu’il s’soigne
Comme cette fille qui veut faire un tour du côté de chez Miss Swan
On aura beau l’aider, elle n’écoute pas nos récits
Trouve son bonheur dans l’anorexie ou dans un bonnet D
Réussir, j’crois qu’le destin l’exige
L’ultime toubib de Michael était médecin légiste
Moi dans cette vie trop p’tite, certains font l’Americane
J’lis dans tes yeux donc dis à Numericable que j’ai la fibre optique
(Et lui là, regarde le)
Racketté dans la cour, il fait un grave constat
Il devient lepéniste donc dans sa playlist y’aura pas d’rap gangsta
L’étranger le dérange et fascine
Quand il le voit, son plancher vacille et il a des pensées fascistes
Il s’enflamme, devient un vrai silex
Il prend ses jambes à son cou, un peu comme Crazy Legs
Il a ses plans et lacets blancs à ses Doc Martens
Moi ce genre d’homme m’attriste
Il est perdu dans son dogmatisme
(Il s’réfugie dans la haine, et c’ui là)
Cet obsédé qui cherche une fille coquine
Il est très coriace, un peu bancal comme Gregory House sans sa vicodin
Un look de plouc c’est pas un rugbymen
Dans le métro se fond au groupe et puis il zouk comme Ronald Rubinel
Avec son van, il se pavane tou-par
Dans ses yeux, y’a comme une flamme coupable quand y’a une femme cougar
Un être fébrile mais fertile, il frétille
S’affairait-il si elle était sensible à son haleine fétide ?
Il suit les bagnoles, il prend son temps
Tu crois qu’il s’déballonne ?
Non il les bâillonne pour qu’elles soient consentantes
Personne le crois si lâche, enquête de voisinage
Il peut être ton voisin pour ça qu’j’emploie c’t’image
Chacun son refuge, chacun son refuge ouais
Derrière des sapes reuchs, derrière des jeux vidéos ou un bonnet D
Dans la haine ou la perversion, chacun trouve son refuge
Mais dans c’refuge, y’a un cœur qui saigne
