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SPARKO
Attardons nous sur le cas de Sparko alias Spark. Son album "Enchanté" amène un bon bol d’air frais dans le rap français, grâce à une ambiance sonore cohérente et des textes ciselés.
Il a répondu à nos questions :
- Tout d’abord, peux-tu nous raconter ton parcours jusqu’ici ?
 Voici un résumé de mon parcours en quelques points principaux :
J’ai commencé à rapper en 2003. En 2004/2005, je fais quelques featurings sur principalement les mixtapes du secteur.
2005/2006 : je pars en Suède un an (Erasmus), j’en ai profité pour réfléchir à mon personnage, mon univers, et je découvre le sens du « flow » aux côtés de rappeurs suédois.
2007/2010 : J’enregistre plein de titres, j’alimente mon myspace et je travaille sur mon premier album.
Avril 2009 : je remporte un concours de textes organisé par Oxmo Puccino pour son album « L’arme de paix ». Pour amorcer l’album je réalise avec une équipe, des clips promotionnels, notamment le clip de Lundi.
29 novembre 2010 : je sors en physique et digitale mon premier album « Enchanté » composé de 17 titres avec à la prod Sheety (16 beats) et Creestal Atom (1 beat) ainsi que plusieurs invités : Kanyor, Mil, Baptist Montigny, Ailencee, Jimö etc.
2011 : Suite à des rencontres, avec Sheety on crée un live band pour défendre le projet sur scène avec une choriste, un guitariste, un bassiste, un batteur et un claviériste. On a fait des concerts au « Sentier des Halles », « Galaxie hip hop », « Jazz in Rueil ».
Depuis octobre on s’est remis à travailler sur de nouveaux projets avec en 1er extrait « Les minutes filantes ».
- Et ton nom, d’où ça vient ?
Le nom, c’est pas du tout quelque chose de calculé. Je l’ai trouvé à 14 ans, j’étais chez Sheety (beatmaker et ami d’enfance) on cherchait nos surnoms. Pour ma part « Sparko » c’est assez proche de mon nom de famille, puis en regardant dans un dico anglais, j’ai vu que ‘Spar’ avait 2 définitions : étincelant et combattre à la boxe, j’me suis dit KO derrière c’est parfait.
Puis avec le temps, le surnom est resté, ça devient comme ça que t’appelles tes potes au bahut et à ce moment là, tu ne te dis pas que quelques années plus tard un petit homme nerveux va devenir président avec un surnom qui ressemble au tien !
Depuis comme beaucoup de gens ont enlevé le ‘O’ pour m’appeler Spark, j’ai étendu le surnom complet à « Sparko alias Spark ».
- Ta définition du hip-hop, et pourquoi tu en fais ?
Pour moi le hip hop c’est un mélange. Un mélange de personnes qui travaillent leur art à leur manière (le dj qui va bosser ses techniques de scratchs, celui qui va utiliser les murs de paris comme des toiles, les personnes qui vont réaliser leur prods en samplant que de la soul et du jazz ou celles qui vont préférer jouer des compos)
C’est un mix culturel, on peut s’extasier sur un texte, un beat, un graff, une chorégraphie…
On a tous un but commun c’est la création, et on a plein de chemins différents pour y accéder, mais tous les chemins se croisent entre eux.
J’en fais pour plusieurs raisons : la première incontestablement, c’est l’envie d’écrire. Avant de rapper j’écrivais sans but précis (des scénarios, des fausses pubs, des dialogues,…) Après mon pote d’enfance a fait ses premières instrus à 13 ans en 1996 et à partir de là on avait un lien commun, lui pour la musique moi pour les textes et on a continué comme ça.
- Ton avis sur le mouvement rap actuel en France et dans ton coin en particulier ?
Pour caricaturer on va dire que le rap français actuel, se divise en 2 camps : Booba et ses petits enfants, avec toute cette génération qui clippe en bas de son bâtiment des histoires qu’elle fantasme. Et d’un autre côté le rap qui reprend les codes de la fin des années 90, avec des nouveaux groupes qui font penser aux flows de l’époque et aux beats, puis c’est des retours comme Disiz qui ont compris que le rap revenait à cette saveur.
Pour ma part je me considère ni dans l’un ni dans l’autre, je fais ce qu’il me plait sans réfléchir si ça sonne pour telles ou telles oreilles. C’est pareil pour mon écoute, j’peux écouter un bon Heavy D, un ptit Mos Def, ça m’empêchera pas d’écouter un Drake ou un Lil wayne si j’aime bien le son. J’suis contre le fait de jouer « les faux puristes ».
Avec l’arrivée des appareils reflex, ça a bouleversé la promo, parce que monsieur tout le monde peut faire son clip et avec quelques idées et un logiciel de montage il est possible d’avoir un visuel pour présenter sa musique, c’est une nouvelle force indéniable. Maintenant tu peux mettre un clip de qualité en ligne sur youtube très facilement.
- L’avenir, comment se présente-t-il, d’autres projets ?
Pour le futur proche, je prépare un EP 8 titres intitulé « Nuages gris » produit par Sheety, Scorp et Grégory Lemarié. On y retrouve la participation de musiciens, Franck Boom (basse), Dino & Yannick (guitares), Manu D. (clavier) qui apportent une complémentarité entre beats M.A.O et instruments.
L’EP « Nuages gris » sera disponible le 07 mai 2012 en téléchargement gratuit.
Pour plus d’infos : son Facebook
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