J’étais cool chez moi, j’mattais la télé, clip de M. Key.
Dieu, j’voudrais être à sa place et faire c’qu’il fait
M’en veux tu d’connaitre mon paradis en enfer ?
J’lève la tête, marche, fier, mon rêve s’avère salutaire
Les grandes douleurs sont muettes, j’pense à penser
Le salaire du bien, le connais-tu comme je connais ?
La tox qu’a besoin d’sa dose de rap comme de bon crack
La mélodie m’inspire, apaisante bouffée de skunk
Le temps veillant au mal, le mal veillant au choix de chacun.
Chacun est devenu ce qu’aucun convenu d’être demain
Mes modèles, l’les ai trouvés entre ces murs de béton
Pris en compte les coups foireux vices et formes d’extorsion.
La vie est belle comme l’argent, t’anime
T’as fait sourire et t’as fait trahir.
J’porte le cuir comme les souvenirs
Ma thèse la folie, serai-je une nouvelle incarnation du hip hop venu d’Orly ?
Refrain :
Personne dans le monde ne marche du même pas
et comme la terre est ronde, il faut que tu fasses des choix
Sur les apparences et les références
Le temps d’un instant réfléchir en conséquence.
Tu m’as cru pauvre parce que mal pé-sa, pas rasé, posé à la cité
Mais moi je suis roi comme Hailé Séllassié.
Sur mon banc, j’élabore plan, je vis dans mon univers
Comme Malcom X, Camara Laye ou Martin Luther
Y’a t’il flic pour sauver mes potes des flics de ma ville ?
J ’ai trop de rimes, ma destinée comme calibre en main
Ce monde est mien, vu qu’il est à personne
Demande à mon microphone Il ouvre devant moi nouveau chemin,
OGB baffe sur tocard quand je réalise
Banditisme, Egalise, anticipe le succès
Pour que ces mots changent nos maux,
Et les maux de ceux qui écoutent
Les hommes, femmes, enfants qu’ont croisé, qui croiseront nos routes
Les keufs roulent sans ceinture, leur terrain de chasse est vaste
Faits divers en masse, la masse contre la masse
Laisse les hommes à mes paragraphes, mon cœur y croit après tout.
Plus jamais tu n’m’auras vu en chien, victoire est en nous
J’crois en Dieu, en moi, en ce fauchant sous ma ceinture
En jalousie qui des soirs censure l’espoir du futur.
Refrain
J’suis jeune, indépendant, ambitieux et artiste lyrique
Primant la cause musicale, qu’importe le teint du public
Noir c’est noir
Peu d’espoir, se plaindre est notre seule attitude
Ma certitude la vie est chienne et non ma négritude
Ma plume forge me respecte m’apporte équilibre.
Donne à l’homme intelligence, et ce dernier te fait un calibre.
J’ai l’cul pour m’asseoir, mais les marches du hall pour le prouver.
Le talent n’paye personne, seul les sacrifices payent
Pour l’heure la razzia des mœurs est plus qu’évidente
Du fait qu’nos vies ont trop peu répondu à nos attentes
Tu voudrais comprendre, mais y a t’il quelque chose à saisir ?
Quand de deux maux qui se font face, tu choisis le moins pire
Les hommes sont comme le vent ils tournent avec le vent.
Maintenant les yeux sont braqués sur toi, que va tu faire grand ?
Dieu t’as fait don, du don de choix de vie et de mort
365 fois l’an tu dealas pour Villa Manilla.
Méfies-toi du jour qui s’lève, approche la saison
Depuis qu’ce monde est monde
Ce foutu monde est ce que nous faisons.
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