C’est du côté de Béziers que l’on se pose pour découvrir Manny. Simple et sans chichi, le MC nous raconte ce qu’il est et son rap, à l’ancienne et bon esprit.
Tout d’abord, peux-tu nous raconter ton parcours jusqu’ici ?
Je suis originaire de Dijon (21), puis suis arrivé dans le sud à Béziers (34) à 13 ans, l’age où je commence à écrire mes premiers textes. Ensuite, je me suis intéressé aussi à l’enregistrement, à la compo, et avec le temps, j’ai pu monter un home studio dans lequel je maquette mes projets et ceux d’autres artistes.
J’ai participé à plusieurs mixtapes ou open mic locaux entre 2004 et 2010 pour enfin produire seul mon 1er EP à partir de 2011, en réunissant des artistes et beatmakers de toute la France pour ce projet, qui mettra environ deux ans à voir le jour.
Les connexions se font au feeling, je rencontre Bastos du 77 avec qui j’enregistre le 1er morceau de cet Ep "Marcher seul", puis Aki La Machine du 18e sur "C’est pas la vie que je voulais" (cf. le clip en bas de page) et enfin Djamajal (ex-45 Niggaz) de Marseille pour "Dernier train".
Avec détermination, je réussis à décrocher un contrat de distribution chez Musicast et le projet "La Naissance" voit donc le jour le 04/11/2013.
D’où vient le nom Manny ?
Le nom Manny vient du mantra (langue antique sacrée de l’Inde) "Om Mani Padme Hum" qui signifie la purification de l’ego, la paix. Je suis intéressé par la philosophie bouddhiste depuis assez jeune. Avec "Manny", je suis en relation direct entre mon nom d’artiste et les paroles que je transmets.
Ta définition du hip-hop, et pourquoi en fais-tu ?
Pour ma part le hip-hop est un art de rue qui regroupe plusieurs disciplines dont le Rap. C’est un état d’esprit de partage, de respect, un mode de vie qui laisse place à pas mal de concessions. Si je suis dans le rap c’est surtout car j’ai vécu des choses qui ont fait que j’ai besoin de les transmettre dans les sons, au travers de messages pour les jeunes mais aussi les moins jeunes.
Ton avis sur le mouvement rap actuel en France et vers chez toi en particulier ?
Je pense que le rap en France a évolué en même temps que la société d’aujourd’hui, nous sommes le reflet de nos paroles et de nos actes.
Vers Béziers c’est assez compliqué, il y a peu de soutien de la part de la mairie ou de la région, mais j’arrive quand même à créer des ateliers d’écriture ou à organiser nos propres scènes hip-hop.
L’avenir, comment se présente-t-il, d’autres projets ?
L’avenir, c’est ce que je m’efforce de créer chaque jour pour évoluer dans cette passion qui est la musique, à travers les scènes, les nouvelles connexions de travail. Et surtout, d’avoir trouvé des personnes avec qui travailler sur ce deuxième Ep qui est prévu pour la fin d’année 2014. L’enregistrement, le mix et une grosse partie des prods du projet sortent de chez Rue du Bon Son à Montreuil, qui ont eux aussi leur propre crew XLR.
Il y aura des clips et des feats toujours fidèle a cet esprit hip-hop. Le premier clip sera disponible pour la rentrée et annoncera la couleur de ce nouveau projet.
Merci à Kaiserben.com pour cet interview, Big Up et restez Hip-Hop !!!
Pour se faire une idée de l’univers de Manny, voici le clip de "La Naissance" :
...et "C’est pas la vie que je voulais" feat. Aki :
Tout d’abord, peux-tu nous raconter ton parcours jusqu’ici ?
