Amateurs de lyrics profonds, chantres du rap conscient (tient, je me reconnais là-dedans !) circulez, y’a rien a voir ! Non, ne partez quand même pas, mais force est de constater que les thèmes les plus récurrents de cet album des Svinkels sont par ordre d’importance la boisson et les substances illicites ; en fait, tout ce qui peut défoncer et rendre un poil dégénéré.
De toute façon, rien qu’avec le nom du groupe, on savait à quoi s’attendre (on
attend avec impatience les featurings avec le groupe Kronenbourg ou Johnny
Walker). D’ailleurs, par certains moment, la frontière entre rap et punk à l’ancienne des années 80 est très mince comme le prouve le fameux "Réveil le punk", même si a part cette chanson tous les instrus sont hip-hop. Si on rentre dans le délire de ces Beasty Boys à la française, on trouvera ça marrant, surtout qu’ils utilisent assez habilement les jeux de mots ; surtout dans "bois mes paroles" où le niveau de jeux de mots atteint des sommets avec à peu près des jeux de mots toutes les lignes. Mais au bout d’une dizaine de chansons, le style répétitif et le peu de variation des sujets abordés lassent un peu. C’est un espèce de rap "blanc" (et maintenant voilà que je classe les groupes en fonction de leur race... pff
on aura tout vu...), dont des groupes comme TTC ou le Klub des loosers sont également des
protagonistes, en dehors du circuit traditionnel du hip-hop, et notamment au niveau des textes, 2 chansons seulement ayant un contenu politique et social. Ce côté décalé, donc novateur, est la principale attraction de cet album. En clair, Svinkels c’est divertissant, marrant, mais à consommer avec modération car cela peut nuire gravement à la santé.