Les Svinkels sont de retour, dans le plus pur style de leur album précédent. En clair, c’est comme d’hab : ça part dans tous les sens (jusqu’à être Bons pour l’asile ?), ça parle de gueule de bois, c’est original, ça fais de jeux de mots dans tous les sens. En un mot comme en 10.000, les Svinkels savent vivre. Ces bons vivants nous font partager leurs beuveries, leur amour de la zik, leurs fins de soirées difficiles ; le tout sur des airs festifs et entraînant, souvent avec un petit style rétro genre funk ou disco et parfois même presque variet’. Un poil trop bon enfant et trop gentil, comme le symbolise le très accessible mais néanmoins sympathique "happy hours". Malgré certains refrains que l’on pourra aussi qualifier de faciles, les pensées plus profondes ont aussi leurs places sur cet album comme leur vision du monde altermondialiste dans leur version revisité de "L’Internationale" ou l’intelligent "Le Corbeau" fustigeant les fâcheuses tendances d’un état d’esprit moisi purement ’à la Française’. L’ambiance musicale est encore une fois très éclectique avec un mélange de plusieurs teintes différentes, les Svinks faisant preuve d’auto-dérision dans le très bon "ça n’sert à rien’ où ils ne savent pas quoi faire d’un pure hip-hop qui claque mais dont il n’a pas l’habitude de poser dessus. Ce morceau se révèle en fait une critique acerbe de tous les rappeurs à 2 francs (ou 0.3 euros) qui polluent la scène française et US. En conclusion, les Svinkels demeure sur leur credo habituel qui n’appartienne qu’à eux (appelez ça comme vous voulez : slip-hop, cradcore, etc...), c’est sympa, festif, marrant, parfois profond mais pas toujours fracassant. A posséder tout de même.