Comment être crédible dans le monde du hip-hop lorsque l’on est blanc et que l’on vient de Versailles ? Surtout ne pas cherchez à l’être !! Et ça, Fuzati, MC du Klub des Loosers, l’a bien compris. Roi incontestable de l’improvisation, ses textes sont ...étranges. En effet, la plupart des chansons du Klub ont pour thème le suicide, la mort, le mal-être, la solitude, la dépression psychologique, la misère sexuelle et j’en passe. Mais attention, tous cet univers glauque et malsain est vue de façon humoristique (3e ou 4e degrés) et délirantes. A contre-courant de tout ce qui peut se faire dans le rap (TTC excepté), Fuzati ne parle nullement de rue ou de la société mais se plait à nous rappelez qu’il n’a pas d’amis, pas de copine - ou alors que celle-ci n’a pas de jambes (cf. "La dame de fer") - et que son souhait le plus cher serait de se trancher les veines ; le tout sur des scratches de DJ Orgasmic. Complètement atypique donc hors des moules habituels, le Klub des Loosers apparaît sur nombres de mixtapes avant de délivré son premier EP "Baise les gens". La chanson-titre est la meilleure où Fuzati, l’homme qui n’apparaît qu’exclusivement masqué, nous montre ses grands talents de lyriciste pour une cause qui lui tient visiblement à cœur : la misanthropie. Les "Baiser, baiser" du refrain sont repris par cet excité de Jonathan Lambert alias le Petit Candide. "Ca va s’arranger" et "Poussière d’enfant" sont tous aussi bons et mystérieux avec des paroles évoquant par exemple la mort de Bambi ou les tentatives de suicide d’un enfant ; réjouissant à souhait. Le tour de force est que Fuzati arrive à faire rire et à nous faire complètement délirer sur des sujets à priori pas adapté. Bref, Le Klub des Loosers c’est un truc de fou mais à écouter, loin de tout formatage.