Alors là, je crois qu’on peut dire que Fabe est arrivé à maturité et qu’il a atteint une plénitude avec ce 4ème CD. Les textes sont plus travaillés que jamais (un petit peu au détriment des sons) et ont une cible claire : les inégalités en tout genre du système. D’ailleurs le titre reflète parfaitement le contenu, vu qu’apparemment le visionnaire du 18ème a beaucoup de choses à dire et personne ne pourra l’empêcher de le faire, même si aucune grosse radio nationale ne l’a appuyé, ce dont il pouvait espérer étant donné le respect qu’il a acquis grâce à ses albums précédents. Il faut dire que ses lyrics sont férocement politiquement incorrects et cela dans toutes les chansons sans exception, ce qui donne un niveau général excellent à l’album. C’est désormais une évidence, Fabe ne boxe pas dans la même catégorie que Disiz la Peste et 113 qu’il écorche explicitement dans "Remballe" comme il l’avait fait dans le temps avec Stomy Bugsy dans "Des durs, des boss, des donbis". Je ne suis pas très diserte, mais c’est tout simplement parce que y’a rien à dire, son opus est on ne peut plus abouti et ses textes atteignent un niveau rarement, voir jamais, atteint. Bref, Fabe est de la catégorie des "vrais".