Bienvenue dans l’univers un poil pertubateur de Donkishot. Oubliez toutes vos idées reçues et autres a-priori sur le rap et accrochez bien vos oreilles. Les personnes cardiaques ou sensibles et les âmes prudes sont priés de déguerpir au plus vite sous peine de clamser dès les premières mesures. Car ici, on ne fait pas dans la dentelle, et cela dès l’entrée en matière avec la déflagration "Ce n’est que l’intro". Il semble d’ailleurs que Donkishot réserve le meilleur pour le début puisque arrive peu de temps après la chanson-culte "Restauration Rapide", fracassante diatribe envers le KFC. Il s’arrache du beat aussi violamment qu’il en entre, n’ayant pas oublié au passage de décrire l’horreur des conditions de travail d’un ’esclave’ du KFC et des fast-foods en général. Le capitalisme et la société de consommation continue d’en prendre pour son grande avec la suite (en moins intense) de "Restauration rapide" qu’est "Manutention lourde". Si le contenu général peut paraître "difficile d’accès", le psychologue (psychopate ?) Donki s’evertue de nous faire part de son analyse sur les sentiments pervers de l’être humain tels que la vengeance ou la frustration. Obsédé sexuelle aussi aux pratiques un légèrement hardcore, cf. "Reponses à mes messages" et "Sang toi" où sa copine a pris l’initiative de le larguer. Mal lui en a pris. "Nécropolitain" sonne aussi juste, racontant ce qui se trame dans le métro parisien, vers Stalingrad entre autres, là où Donkishot crèche. Force est de constater que son style ahuri et peu conventionelle peut parfois saouler et devenir du n’importe quoi comme sur "Lolo" par exemple. Loin des habitudes du marché, il est tout de même bon de préciser que Donkinaute VIP n’est pas en vente mais c’est une compilation de certains de ses titres qu’il réserve pour les internautes (les Donkinautes en fait). Il serait donc bête de s’en priver.