Kalash, groupe underground du 18e médiatiquement assez discret, nous sort son premier album. Discret, pas tant que ça, car si vous traîniez vers Châtelet (mais si vous savez, ce lieu convivial où les mangeurs de poulet fris venant du Kentucky et les porteurs de bandana ou collant sur la tête se donne rendez-vous) lors de la sortie de leur opus, vous n’avez pas put passer à côté de leur stickers. C’est album éponyme est de très bonne facture, grâce notamment aux textes réfléchis et conscient de Coup-k. En effet, il met un point d’honneur à trouver un sens avant de poser ses lyrics, ce qui donne à ses propos une certaine maturité et une sincérité et un engagement non feints. L’amour du Hip-Hop ressort aussi des différents morceaux, Kalash voulant rendre à la musique ce qu’elle a apporté au groupe. Coup-k montre son talent en ce mettant au niveau de Dany Dan et d’Ekoué - 2 des meilleurs MC de l’Hexagone - invités sur "Malgré l’effort", le titre le plus abouti de cet LP. S’il fallait trouver des points noirs à ce beau tableau, je mentionnerais les sons plus que classique (même si les prods jazzy de Jack Mess sont apaisantes) et je signalerais qu’une touche un peu plus hardcore n’aurais pas fait de mal à certains titres un peu trop policé et bon enfant. Ce même côté que j’avais put apprécier sur le Maxi "Flow de mots" mais que l’on retrouve qu’avec parcimonie sur cet album.