Le groupe Cercle Vicieux présente son 1er album "Le travail paie un jour" conséquence de leur 2 Maxis sortie avant. Le Cercle est composé des rappeurs Kastro, Guevarah - toute similitude avec des personnages sud-américains à la pilosité développée ne serait que pure coïncidence - H double L et Bazooka ; les sons étant assurés entre autre par Arafat (sans commentaire) et un collègue du Kaiser : Verbal Kent. Ils représentent avant tout la scène underground avec ses défauts et ses qualités. Les morceaux sont en règle générale bien hardcore, comme par exemple "Drogue" track qui porte bien son nom tant le beat et les lyrics sont survitaminés, dopés. Encore une fois, et je ne me répéterai jamais assez (cf. Lunatic, Mo’vez Lang, Test & Rost), le Cercle Vicieux n’a pas le talent nécessaire pour s’extirper du carcan dans lequel se complaît le rap underground puisque les thèmes abordés sont encore une fois d’un classicisme lassant ; je commence en effet à avoir marre des chansons-clones, entre autres sur les soirées, où les paroles sont toujours les mêmes, genre "ouais, on va tout niquer dans ta soirée/j’sui complétement fonce-dé/toutes les tass j’vais m’les serrer", je crois que je vais prêter à tous ces rappeurs en manque d’inspiration et d’œstrogène le EP de Nakk pour qu’ils écoutent "Supernakkurel". Bon, je me suis un peu énervé, prenant injustement le Cercle Vicieux comme bouc-émissaire tant cette critique aurait put avoir sa place dans des kroniks sur de nombreux autres albums d’une multitude de groupes. Pour me faire pardonner, j’ajouterai que finalement, l’ensemble de l’album n’est pas si mauvais grâce notamment, comme je l’ai mentionné plus haut, aux productions de bonnes qualités, à l’énergie et la sincérité dégagée et enfin, ce qui n’est pas le moins important, aux idéologies et messages véhiculés, le titre de l’album étant déjà assez explicite et porteur de sens.