Un an et demi après "Le Choix dans la Date" (les amateurs de contrepèterie apprécieront) qui réunissait sur un double CD ses 3 premiers EP "15 août", "31 décembre" et "14 février", Vîrus nous livre son nouveau maxi 4 titres.
"Faire-Part" donc. Connaissant le lascar, on s’imagine aisément que ce n’est ni à un mariage ni à une Bar-Mitzvah auquel il compte nous convier. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris malgré le visuel digne d’Amityville, son invitation est plutôt à classer dans la rubrique nécrologique.
Il avait annoncé la couleur en balançant en apéritif le titre "Champion’s League", le soir de la finale Bayern Munich-Borussia Dortmund. Ce titre de qualité nous replonge dans un univers sombre qui fait désormais office de marque de fabrique du Mc aux faux airs de Benzema.
Si Vîrus fait le taf sur "Capharnaüm" et "6.35", la bombe de "Faire-Part" s’intitule "Des Fins", le point d’orgue (voir de morgue) du maxi. Ou comment prendre aux tripes l’auditeur sur un sujet aussi important - mais pourtant peu exploité - que la mort. Vîrus, armé de sa plus belle plume de corbeau, donne une épaisseur certaine au texte, qui ne manque toujours pas de punchlines ("J’ai croisé quelqu’un qui te ressemblait trop de dos / Je souris aux éclairs pensant que c’est toi qui prends des photos"). Le tout, associé à la montée en puissance de l’instru de Banane, le fidèle beat-maker, fait de ce titre une expérience à vivre, et à mourir.