Imagine les glandes, de ne pouvoir voir les tiens foutre de rien,
Parce qu’à partir de maintenant c’est à eux qu’t’appartiens,
Trimbaler comme une vieille grole
Ils te diront quoi dire, quoi faire, quoi becter,
Les chiottes turcs sont excellents, pas d’excédents ma gueule,
C’est un luxe, et les jours d’fêtes pas d’quoi grimper aux lustres,
Juchés sur ses dossiers, juger et puis caser,
Parce que tes vioques n’arrivent plus à s’blairer,
Et si parce qu’il mouille, t’as des frangines et des frelons, alors franc-jeu
Tu n’risques pas de grandir avec eux, on t’separait comme les boeufs,
J’baratine pas sur mes aïeux, si t’as d’la famille :
C’est bandant, dans mon cas contradictoire orphelin, mon pater’ à Melun
Cette tafiole d’assassin a changé mon destin,
Stoppé celui d’ma mère et son conjoint,
Le cocon explosé t’inquiète y’a de l’amende de c’coté, svp 11 11,
Famille d’accueil en manque de fraîche, comment veux tu être conciliant
Quand des tocards s’prennent pour tes parents ?
Et c’est vexant, pas d’suivi chez les psys,
Et si tu débloques on t’dira qu’tes aigri,
Et si on t’largue chez les dingues, y’a plus d’crédit,
Comme quoi l’amour de l’oseille est plus forte que celle de l’être,
Et dans cette chienlit, tu dois apprendre et grandir vite,
Un enfant ça devient adulte que si tu lui laisses le temps, et c’est navrant
Refrain x2 :
Enfant d’la Ddass, plus de paix que d’allégresse,
Enfants d’la masse, enfants d’la Ddass, tant d’haine
Enfants d’la dass, enfants d’la masse, encore une mission être rentable,
Bénis celui qui la remplira : sans façon,
Et maudit celui qui échouera : sauvageon,
On était des numéros plus un coup, et l’entretien coûte cher,
Mais tu vois pas les sous, étant soit-disant soumis a leur micro sys’,
La détention reste une exception, la liberté une règle
C’qui commence déjà a avoir le choix pour ton orientation, modelé, façonné
Comme un pantin tu t’croirais livré chez Toys’r’us et sans les paillettes,
Ici t’as qu’un droit : fermer ta gueule ou tu serviras de casse-dalles,
Encadrés par des éducateurs pas censés s’éduquer eux-mêmes,
Qui t’emboucanent en t’apprenant que le boule prime sur l’biscoto
Et t’en décalquent 3-4 quand c’est chaud,
Recueillir c’est beau, a condition de respecter qu’il soit morico ou noiraud,
Tout n’est pas sombre, mais la vie n’est pas rose,
Abriter fait le gite et l’couvert qu’on porte à Saint-Airvers
Et sans vergogne scotchés à la besogne,
Les différences existent, on t’apprends le masochisme
Pour t’inculquer l’civisme, aux chiottes le libéralisme !
Refrain
On arrête les palabres, mon séjour a l’étable aurait pu être exécrable,
Le rififi entre mouflets ça n’allait pas plus loin qu’un pet,
Mais les jeunes pousses deviendront des glands,
La bas c’est les ciseaux et la rage aux dents,
Bizutages violents à moins que tu débarques adolescent,
Pour les plus vieux tu d’viens intéressants, et y’a pas d’sentiment,
La-bas tout l’monde a ses problèmes mais personne pour t’apprendre à saouler,
Les séparations sont mal vécues pas grave on finira tous tondu,
Comment veux-tu décider de ton avenir à 14 ans, pauv’ cloches,
Ils s’prennent pour Nostradamus, et finir avec un métier de buse,
Trop de soucis en même temps, ta chance d’avenir fou l’camps,
Tu chies sur la campagne et tous ses paysans,
Quand t’arrives a Paris c’est bandant,
Mioche de la ddass en passant par Armace
Baguette et cuisto mais n’aime pas les négros a Mont Melian ,
A la Arlequin ils nous prenaient pour des clowns,
A force de faire cuire des moules sinon a grand coup de boules
Pour nous laver les reins, encerclés par des branlos
Bons qu’a lutter ou faire du karaté pour mieux te peter le nez ma gueule,
J’ai tapé la coopérative à St-Père del Bigny parce que cette bandes d’albinos
Ils nous faisaient crapahuter le Galibier jusqu’a l’os,
Et en pleine nuit fallait me voir
Faire du stop, j’aurais été une bonne proie du coté du Mississipi,
J’ai eu du bol j’ai atterri à Annecy, 3 barbak par jour et ça change de la baraque,
Argent de poche et pecul’ pour chier des frustres moins vétuste.
Imagine le père gabin, un citadin en train de glander à Grivieux la Bareine,
J’pourrais l’écrire en fermant les yeux,
J’encule tous les lapins de Garenne et les fachos de Tassin la Demi-Lune
Quelques uns m’ont mis des prunes et en prime des mandales
J’étais pas un vandale mais j’avais la dalle, des kilomètres de c’patelin,
J’en ai fait de long en large, du nord au sud, venant pas tous des mêmes chemins
Chacun a pris le vice de l’autre et comme des apôtres,
Sans oublier que ton meilleur ami est ta fourchette,
Tu peux t’gratter coco pour que j’rebecte des grattons,
Et faire le guignol du coté de Lyon,
Brassement d’races, brassement d’huiles et de culture,
Fait de la majorité d’entre nous, un passe pour les ordures,
Enfants d’la masse, enfants d’la ddass, tant d’haine
Enfants d’la ddass, enfant d’la masse....
Refrain
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