Là j’écris mes derniers mots , mes derniers mots 
Cher fiston si tu lis cette lettre 
Que ces mots soient gravés dans ta mémoire 
Des moments imprévisibles ont fait que la vie nous sépare 
Si tu lis cette lettre, fils 
Que ces mots soient gravés dans ta mémoire 
Des moments imprévisibles ont fait que la vie nous sépare 
Parti sans laisser de trace de ma part 
J’ai fermé la porte en silence

Laissant tomber quelques larmes sur le plancher 
Les mains liées je suis parti avec ces hommes étrangers 
En connaissant déjà les souffrances et le danger 
Dans lequel je m’y suis plongé moi-même 
Et moi-même je n’sais plus comment te dire "je t’aime fils" 
Mais du fond de mon coeur j’entend ta voix me dire 
"Papa, papa revient !" Du coup nos rêves se brisent 
Y’aura jamais de retour pour le père qui a bercé ton enfance 
Ensemble on a passé du bon temps 
Désormais le vent souffle et donne une sale image du printemps 
Sur cette feuille blanche je laisse glisser mon stylo 
Si seulement tu savais que là j’écris mes derniers mots

 Refrain :  
Si tu peux me pardonner 
Tout le mal que je t’ai fait 
Je te promets, meilleur je serai 
Je rattraperai tout le temps que j’t’ai volé 
Pars, fais le pour moi 
Non, ne te retourne surtout pas

Fiston à présent tu es grand 
Tu as l’âge d’avoir des sentiments 
De la haine, de la peine, de la rage, de l’amour 
C’est c’que tu as pour moi mon enfant 
Donc pardonnes ton vieux papa qui a 60 ans 
Si tu savais combien je souffre sans ta présence 
Peu à peu mon corps se consume et j’assume 
J’ai glissé une grosse somme d’argent sous ton lit 
Fais en sorte de quitter c’pays 
Nous sommes liés du 0 à l’infini 
Invulnérable comme le feu 
Quand j’ouvre les yeux chaque matin je me rappelle de toi, petit bambin 
Tu es mon dernier contact avec le monde 
L’espoir de te revoir se perd à chaque seconde 
Même pas eu le temps d’te faire un dernier bisous 
Bientôt avec la Mort j’ai rendez-vous 
Rien d’inédit entre nous 
Si ce n’est que loin du coeur, loin des yeux 
La pénitence nous a rendu si malheureux 
Pourtant jadis j’étais un homme heureux 
Bref, sur ce, je laisse glisser mon stylo 
Et là tu dois te dire que c’est mes derniers mots

Pour moi tu faisais le bon et le mauvais temps 
Et en partant ton visage d’enfant n’a jamais pris autant d’place dans ma vie 
Adieu, ton père qui t’aime

Si tu peux me pardonner 
Tout le mal que je t’ai fait 
Peut-être un jour je reviendrai 
Si tu peux tout oublié
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