Je n’avais que 17 piges au compteur, j’ai perdu le goût de respirer
J’étais comme aspirer dans mes profondeurs
Je ne sais même pas si je l’ai vraiment retrouver depuis
J’ai perdu goût à la lumière tellement j’en ai bouffé depuis
J’ai perdu goût à la parole depuis que j’ai compris qu’on s’écoutait mal
Je me suis tu, depuis je ne me confie qu’à ceux qui étouffent les larmes
J’ai vite vu, vos issues, depuis je n’espère plus rien
Par habitude ou par quiétude, j’ai cessé de croire en l’être humain
Voir des frères de sang se maudire à ce point m’as bouleversé
Je n’en pigeais plus un traitre mot du coup j’ai perdu le goût de chercher
La vie d’adulte nous oppresse, moi je préférais l’enfance
Là j’ai perdu le goût aux rêves à force de me réveiller en transe
Putain je hais ce Monde, du moins j’ai perdu le goût de l’aimer
À force d’être assis près du gouffre, on attend plus que d’voir le jour baisser
On s’habitue aux darkness dans les murs d’Iblis
Au point que la moindre des couleurs ou des rayons de soleil nous brûle l’iris
Refrain x2 :
Mais sommes nous encore de ce Monde ?
Ces saveurs nous sont étrangères
Ou bien sommes nous des sortes d’ombres habitant des corps de trentenaire ?
Des êtres sans terre, des enveloppes clandestines
En quête d’essentiel, que le vide de sens à perdu dans cette vie
J’appartiens donc à cet ensemble d’ombres
Que vous croiserez sur vos chemins par centaine
Qui ont même pas 30 piges, mais cette impression d’être 15 fois grand-père
Au fond t’es bien trop sensible, donc qui on du prendre leur distance
Qui parviennent plus à rire face à vos semblants de divertissement
Qui aiment bien trop le poids de la vérité pour juste n’espérer qu’être au soir
Hypnotiser leurs trous plein de peine, via une cure de Desperate Housewifes
C’est fou comme toutes ces merdes aliènent même ceux qui crèvent dans la misère
Se sentent ne fut-ce qu’une heure habitants de Wisteria Lane
On vous envie de vous oublier dans les mares de rhum
De vous sentir neufs et purifiés avec une nouvelle garde-robe
On n’as fais que perdre le goût à tout ce qui brille par peur de ce qu’on y voit dedans
Les âmes de tout ceux qui en sont morts sont comme incrustées dans chaque diamant
Vous kiffer bien vous fringuer, admirer cette façon de vivre
Ah oui, vos disques durs sont blindés mais vos mémoires sont vides
Et nous on vis à vos côtés dans des corps similaires, étranglés
Et chaque jour qui passe, on devient de plus en plus étrangers
Refrain x2
Je ne suis que l’une de ces ombres
Mais qui ont développés leur propre source de lumière
Qui cherchent un sens plus profond dans l’espèce humaine
Et qui estiment que l’sens est peut-être ailleurs que sur Terre
Oui, j’appartiens à ces ombres, ces enveloppes clandestines
Que le vide de sens a perdu dans cette vie
J’appartiens à ces ombres