Marianne en a plein l’cul,
La France en a plein le zen,
Le sentiment d’avoir vaincu
J’ai survécu à la vingtaine
J’inspire ce que Paris tousse
Je recrache des nuages d’herbe bio.
Fiston la vie me m’parait douce
Près de toi et des plages de la mer de Rio.
Moi j’écrivais mon disque
Toute ma vie dans un trois quarts,
Second solo privé de mon fils
Alors que je suis même pas au placard.
Je trouvais ma rime trop élégante
Pour prendre pour trophée les ventes,
Il m’arrive de me dire que j’aurais
Peut-être du raccrocher les gants.
J’avais le mord, sur un microphone
Que je me suis fait les dents.
Pris par la ville une bombe de peinture
Volée et j’ai fait le mur.
Paris ma ville est mélangée
Je ne veux pas la voir tout en blanc,
Je l’ai couverte d’or et d’argent
Sur fond de Wu Tang Clan.
Qui sont les gens qui m’aiment
Je l’ai su plus tard en foutant le camp.
J’ai fait du rap en shootant le temps
Tout en doutant de tout
Que ce soit seul à deux ou en crew.
(allez) Un soupçon de sincérité
Tu fais l’amour à un mensonge
Ou bien tu baises la vérité ?
Il y a pas à manger et à boire
Dans mes disques je suis pas dégouté
T’as pas saisi que j’ai rien à voir
C’est qu’t’as pas bien écouté.
Je veux ressembler à sonne-per
Anti plein de trucs,
Au bout du tunnel de RER
Moi j’aperçois le Pain d’sucre.
Bien sûr que c’est gris Paname
Pour ça que c’est blindé de lumières
De culture et de belles femmes
Ce qui m’y manque c’est pas la mer.
Encore du mal à chanter l’amour
Même si c’est le meilleur des moteurs.
J’ai mes idées je suis l’interprète
Que des textes dont je suis l’auteur
Ils ont poussé sous l’averse
Bien droit j’en suis l’tuteur.
Le temps passe vite pas la douleur
C’est pour y mettre de la couleur
Que je suis venu au monde
Pas pour te vendre du malheur
Ni envahir les ondes.
J’suis qu’un garçon sensible
Avec un pochon de sensi
Un mec à l’envers pensif
Qui part sur coup de tête.
1-8 un sacré numéro
Tu trouveras pas sa doublette.
T’as croisé C.sen à Rio ?
Moi son sosie dans une bouteille
En train d’gratter ses scénarios
Dans le 18 avec Gianni, la poussière
M’a soufflé qu’à toi aussi
Plus d’une fois on t’a dit
Que t’étais une mauvaise graine
Et que tu ferais pas de bouture
Que ta vie ce serait du stress
Aucune chance et des coups durs
Qu’on voyait tes faiblesses
Et puis que t’étais foutu
Mais toutes les secondes nous blessent
Seule la dernière nous tue.
"Ça changera pas"
C’est ce qu’ils nous disent tous.
Je baisse pas les yeux les bras
Qu’ils aillent se faire foutre.