Le football étant le sport le plus populaire au monde, il est fréquent de voir les hommes politiques de tout bord l’instrumentaliser pour attirer la sympathie des électeurs. Et en de plus rares occasions, ce sont les footballeurs eux-mêmes qui se reconvertissent en politiciens. Voici donc le Onze type des joueurs devenus hommes politiques (avec plus ou moins de réussite).
Et en bonus : tous les joueurs Français qui se sont frottés de près ou de loin à la chose publique (avec un candidat aux Présidentielles de 2017 à l’intérieur !)
Entraîneur :
Pep Guardiola (présent sur une liste indépendantiste catalane)
Président :
Silvio Berlusconi ou Bernard Tapie
Remplaçants :
Hakan Şükür (ex-député AKP, il a depuis quitté le parti et fuit le régime d’Erdogan),
Carlos Valderrama (aspirant sénateur),
Andriy Chevtchenko (un temps engagé au sein du parti En Avant l’Ukraine),
Fabien COOL : La simple évocation de son nom suffit à nous rappeler cette époque pas si lointaine où l’AJ Auxerre était au sommet de la Ligue 1. Et comment ne pas en être nostalgique, quand on voit le club bourguignon lutter actuellement pour ne pas descendre en National. Joueur emblématique et viscéralement attaché au club, Cool a perpétué son engagement pour la ville par le biais des institutions. Étiqueté UDF puis Nouveau Centre, il est conseillé municipal d’Auxerre, en charge du logement. A la Cool.
Sol CAMPBELL : Après sa riche est longue carrière, Campbell se tourne vers la politique. Affilié au parti conservateur, il ambitionne en 2015 d’être le candidat qui portera les couleurs de son camp lors des élections municipales de Londres, rien que ça. Las, le défenseur central ne sera pas retenu. En même temps, comment peut-on faire confiance à un mec qui est passé de Tottenham à Arsenal ? Dernièrement, il se fait remarquer en se positionnant pour le Brexit, avec un argument pour le moins original : il entraînerait une réduction des joueurs étrangers en Premier League et ainsi permettrait aux jeunes talents anglais d’éclorent plus facilement. Si le camp du Brexit l’a bien emporté, Sol lui s’est retiré récemment des affaires publiques.
Kakhaber KALADZE : Pilier du Milan AC de Gattuso, Nesta et Kaka, Kaladze aura empilé les trophés lors de sa carrière sportive. Pas rassasié, Kakhaber (mais appelez le Kakha) se reconvertit en politicien, là encore avec succès. Monument national en Géorgie, il franchit rapidement les échelons pour se retrouver aujourd’hui Ministre de l’Énergie et Vice-Premier Ministre. Kakha solide (ok, j’aurais pu m’abstenir).
Marc BOUTRUCHE : Si sa carrière de joueur pro a été honnête (Brest et Lorient) sans être flamboyante, Boutruche a su se réinventer et se servir de sa petite notoriété à l’échelle locale pour se faire élire à la mairie de Quéven, dans le Morbihan. Présenter sous une liste divers droite, l’homme aux faux airs de Mark the Ugly administre sa commune tranquillement depuis 2014, comme il gérait son couloir droit au sein de la défense des Merlus.
Marc WILMOTS : En 2003, sa brillante carrière à peine éteinte, le taureau belge troque le short et les crampons pour le costard-cravate. Introduit à la politique par Louis Michel du Mouvement réformateur, il rejoint sans tarder son mentor au Sénat Belge. Rapidement désabusé par son rôle, il abandonne rapidement la chose publique pour revenir dans le milieu du foot en tant qu’entraîneur. Il a depuis été sélectionneur des talentueux Diables Rouges et maintenant des Éléphants ivoiriens. Comme quoi, ça mène à tout le Sénat.
Albert GUDMUNDSSON : S’il n’est pas le plus célèbre, il est peut-être celui qui a eu la carrière politique la plus consistante. Premier professionnel de l’histoire du football islandais, 1er buteur de la sélection nationale, il aura connu dans les années 40 plusieurs grands clubs européens comme Arsenal, le Milan Ac ou l’OGC Nice. Son parcours politique sera tout aussi solide : député, Ministre des Finances, de l’Industrie et candidat (malheureux) à la Présidence. Il finira comme ambassadeur d’Islande à Paris.
Gianni RIVERA : On continue avec les anciennes gloires, mais bien plus prestigieuse cette fois-ci. Ballon d’Or 1969, l’élégant meneur italien rentre en politique dans les années 90. Il fait partie du parti Démocrate-Chrétien, situé au centre de l’échiquier politique. Point de vue mandat, il a siégé à la Chambre des Députés italiens et au Parlement Européen. Un "Mister" respecté et respectable.
Yordan LETCHKOV : Ah ce bon vieux Yordan, comment oublier sa dégaine d’un autre temps, son oasis capillaire planté au milieu de son désert crânien, son caractère de cochon, son année à l’OM période Jambay/Echouafni, sa présence lors du France-Bulgarie 1993...Et son double passage à la mairie de Sliven, 8e ville bulgare. Élu pour un 1er mandat, il est ensuite destitué puis de nouveau maire pour un 2e mandat. Finalement, il est condamné à 2 ans de prison pour corruption et abus de pouvoir. Magnifique.
Cuauhtémoc BLANCO : Un sacré loustic que ce Cuauhtémoc. Entre coup du crapaud, provocations en tout genre, bastons et golazos à la pelle, Blanco est devenu une icône du peuple mexicain. Et peu de temps après avoir raccroché les crampons, il surprend son monde en entrant dans le jeu politique. Il est sitôt élu maire de Cuernavaca, ville de 300.000 âmes proche de Mexico la gargantuesque. Volontiers roublard sur le terrain, il use des mêmes ficelles en dehors si l’on en croit le Congrès mexicain qui le traîne en justice pour corruption. Pour finalement se rétracter devant la grinta du bonhomme qui entame une grève de la faim. Déter comme Cuauhtémoc.
ROMARIO : Joueur fantastique et fantasque, Romario a toujours été offensif, sur le terrain comme en dehors. Peu adepte de la langue de bois, il ne ratait jamais l’occasion de dézinguer la FIFA de Blatter ou la Fédération brésilienne, 2 institutions aussi corrompues l’une que l’autre. Les prémices de la politique étaient déjà présentes chez le footballeur. Une fois sa grande carrière terminée (à plus de 40 ans) on devine donc dans quel domaine il va se reconvertir, suivant le chemin de Pelé, ministre des sports du Brésil entre 1995 et 1998. Membre du Parti Socialiste, "O Baixinho" est élu député de Rio de Janeiro en 2010, en même temps qu’un certain...Bebeto ! Non content de reconstituer le duo magique à l’Assemblée, Romário va plus loin et est élu sénateur en 2014. Toujours chaud pour représenter sa ville natale, il ambitionne en 2016 de s’attaquer à la mairie de Rio, mais renonce finalement, restant au chaud dans son confortable siège du Sénat. Connaissant le lascar, on peut s’imaginer qu’il ne va pas en rester là...
Georges WEAH : Il est le seul à avoir tenté, en 2006, d’accéder au plus haut échelon qui soit : la présidence. Fort de son statut de dieu vivant chez lui au Libéria (petit pays d’Afrique de l’Ouest au 4.5 millions d’habitants) il pensait que sa popularité pouvait triompher de son inexpérience politique. Erreur, c’est Ellen Johnson Sirleaf réputée pour son sérieux et son intégrité qui se fait élire à plus de 60%. Mais Mister George ne lâche pas l’affaire et annonce qu’il va se représenter pour les présidentielles d’octobre prochain. Va-t-il la mettre au fond cette fois-ci ?
+ BONUS 100% Français :
Marouane Chamakh (soutient à Jean Lasalle)
Jérémie Janot (soutien à François Bayrou)
Ludovic Giuly (UDI) à Limonest
Steve Savidan (UMP) à Angers
José Cobos (UMP) à Nice
Guy Lacombe (UMP) à Dinard
Olivier Rouyer (UDI) à Nancy
Vikash Dhorasoo (PS) à Paris
Eric Di Méco (UMP) adjoint aux sports à la mairie de Marseille
Basile Boli (UMP) secrétaire national de l’UMP en charge du co-développement
Sylvain Kastendeuch maire-adjoint chargé de la jeunesse et des sports à Metz